Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, accompagné de S.A.R. le Prince Moulay Rachid, a présidé, mercredi au Palais Royal de Casablanca, une nouvelle causerie religieuse du mois sacré du Ramadan, animée par Mme Saïda Amlah, professeur de langue arabe au Centre pédagogique régional de Marrakech.
"Le Pr. Saïda Amlah a traité de "l'intérêt que portent les Marocains à la langue du Saint Coran", en s'inspirant du verset coranique : "Nous avons rendu le Coran facile à comprendre en ta langue, afin que tu annonces la bonne nouvelle à ceux qui craignent Dieu et que tu avertisses un peuple hostile".
Mme Amlah a tout d'abord souligné que le verset, objet de la causerie, évoque l'importance de la langue arabe en tant que véhicule du Message coranique, ajoutant que cette importance revient dans d'autres versets du Coran (les sourates des “Poètes” et d'“Abraham”).
Pour mieux véhiculer Son Message, Dieu l'a décliné en une langue dont il a facilité la compréhension en la rendant accessible à tous pour peu qu'ils se montrent réceptifs à l'appel divin.
Le rapport des Marocains à la langue arabe est intimement lié à sa vocation de langue de la révélation, d'où l'intérêt éminent et l'engouement qu'ont montrés les Marocains à l'apprentissage de cette langue depuis l'avènement de l'Islam sur le flanc ouest de la Oumma. La conférencière a par la suite indiqué que ce mouvement a investi l'ensemble des couches de la société, à commencer par les centres urbains où la présence arabe a été la plus marquante au début pour s'étendre ensuite dans les profondeurs du pays.
L'intérêt accordé à la langue arabe n'était pas seulement l'apanage des Marocains de souche arabe mais se manifestait aussi d'une manière remarquable chez les Amazigh qui ont pris à bras-le-corps la noble entreprise de propagation de la foi qui ne peut se faire qu'à travers la maîtrise de l'outil linguistique, d'où la floraison qu'a connue l'apprentissage des sciences linguistiques comme le montrent les travaux de plusieurs érudits amazigh qui ont grandement contribué à l'essor de la langue arabe et des études linguistiques.
Mme Amlah a notamment cité les travaux de quatre illustres savants amazigh qui représentent un modèle du haut degré de compétence et d'érudition dans ce domaine. Il s'agit en particulier de l'imam Abou Moussa Al Jazouli (VIe siècle de l'Hégire), auteur de plusieurs ouvrages de référence et maître incontesté ayant formé plusieurs disciples, de Ibn Ajerhoum, mort au début du VIIIe siècle de l'Hégire à Fès, et dont certains ouvrages ont été traduits dans plusieurs langues occidentales, de Mohamed Sghir Al Ifrani qui a excellé dès son jeune âge dans de nombreuses disciplines liées à la langue arabe et enfin du grand Alem Mohamed Ibn Ahmed Akensouss (XIIIe siècle de l'Hégire) qui a brillé dans toutes les disciplines littéraires et fut un grammairien émérite.
Cet engouement des Marocains pour la maîtrise de la langue arabe porté par leur foi inébranlable en l'Islam s'est nourri de l'apport de nombreuses medersas qui ont fleuri un peu partout dans le pays, a indiqué la conférencière, devenant ainsi de véritables centres de rayonnement pour la diffusion du savoir et de la connaissance.
Ces medersas avaient ceci de spécifique qu'elles alliaient et faisaient cohabiter harmonieusement les langues arabe et amazighe pour accompagner les disciples vers une connaissance et un apprentissage parfaits de la langue et de ses outils dans le strict respect des identités locales et des spécificités de la personnalité marocaine. Ces acquis inestimables pour la nation se prolongent aujourd'hui à travers l'effort de promotion de l'enseignement original au Maroc, entrepris sous l'impulsion de S.M. le Roi Mohammed VI, a dit la conférencière, soulignant le souci constant du Souverain de garantir le rayonnement et la pérennité de la langue arabe à travers des chantiers de réforme novateurs, citant notamment l'entreprise de rénovation de l'enseignement original pour lui conférer plus d'efficience et l'adapter aux exigences de notre époque. Au terme de cette causerie, S.M. le Roi a été salué par la conférencière Mme Saïda Amlah, ainsi que par plusieurs oulémas invités à participer aux causeries religieuses du mois sacré de Ramadan.
Il s'agit de Cheikh Abdelouahab Benasser Triri, directeur adjoint de la Fondation l'Islam aujourd'hui d'Arabie Saoudite, du Pr. Abdelhakim Al Anis, un des oulémas des Emirats Arabes Unis, du Pr. Ismail Oussini Oussa, Grand Imam de la Mosquée Hassan II au Gabon, des professeurs Aboubakar Mangoumi Nassim et Albouri N'Diay, des oulémas du Gabon, du Pr. Fonso Mohamed Jami, président de la Fondation Roi Mohammed VI pour la paix de Gambie et du Pr. Sherif Hadrami Haydari, un des oulémas de Gambie.
S.M. le Roi a également été salué par le Pr. Khalifa Konta, de la confrérie Qadiria du Sénégal, le Pr. Mariam Niass, directrice de Dar Al Quraan à Dakar, le Pr. Haj Al Machri, un des oulémas de Mauritanie, Cheikh Sadek Outmani, directeur des affaires religieuses au Centre de l'appel islamique pour l'Amérique latine (Brésil), le Pr. Abdelilah Al Jamai, enseignant à l'université d'Utrecht aux Pays-Bas, le Pr. Al Bakkali Al Khammar, président du Conseil des oulémas aux Pays-Bas et le Pr. Mohamed Kharchich, secrétaire général du Centre islamique de Madrid.
Au terme de cette causerie du mois sacré de Ramadan, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, a présenté à Amir Al Mouminine un lot des publications éditées par le ministère au cours de l'année 1429 de l'Hégire."
J'ai copié cet article de la page d'accueil d'un journal marocain.En le collant ici,j'espère avoir votre avis sur cette causerie.