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| Architecture: les Igoudar( greniers- citadelles) amazigh | |
| | Auteur | Message |
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Tanirt Admin
Messages : 737 Date d'inscription : 16/05/2008 Localisation : France
| Sujet: Architecture: les Igoudar( greniers- citadelles) amazigh Sam 24 Mai - 7:13 | |
| Les Igoudar de Chtouka Situés à quelques kilomètres d’Agadir et plus précisément dans la province de Chtouka, les Igoudar, ces greniers collectifs, témoignent de la richesse et de la diversité du patrimoine architectural berbère.
D’une architecture humble et majestueuse à la fois, les Igoudar illustrent le savoir-faire et la richesse de l’architecture amazighe. Vestiges d’antan où se mélangent les matériaux de la région (pierre et terre), ils constituent de précieux monuments historiques de la région du Souss et sont un témoignage vivant d’un patrimoine architectural de grande valeur. Ces greniers qui ont résisté à l’érosion du facteur temps et qui ont su s’adapter à leur environnement, ont joué un rôle primordial dans la vie de la population locale en servant de réserves pour l’alimentation et, parfois, de refuge pour les femmes, les enfants et les personnes âgées qui fuyaient les attaques des autres tribus.
Vivant de l’agriculture, les berbères de la région ont mis en place une architecture leur permettant de répondre à deux objectifs de survie. Le premier étant la conservation de leurs récoltes pendant les périodes de grande sécheresse et de vache maigre, alors que le deuxième était purement sécuritaire. La construction, l’organisation et le bon fonctionnement des Igoudar, attestent d'un savoir-faire ancestral qui s’est transmis de génération en génération. C’est la «Jamâa» (assemblée collective des habitants du douar), qui décide la construction de ces greniers et veille sur leur bonne marche et leur entretien. Elle désigne également la personne, généralement un artisan du douar, qui a pour mission de veiller sur leur sécurité. Ce gardien du temple qui est payé en nature (il reçoit une part de la moisson annuelle), a ainsi l’occasion d’exercer son métier en servant de ces greniers comme ateliers de travail. Chaque famille dispose d’une chambre dans ces greniers où elle dépose ses petits trésors : bijoux, munitions, armes et denrées alimentaires précieuses (amandes, huile d’olive, etc…).
«Les Igoudar sont traversés par un couloir central avec une cour qui permet à l’air et à la lumière de pénétrer dans le local avec sur le côté de l’entrée principale une petite cavité aménagée dans le mur pour atteindre la serrure en y introduisant la main», explique Hassan Wahbi, enseignant universitaire. Construit en trois étages, les pièces sont perpendiculaires au couloir central et sont munies d’escaliers et d’une petite fenêtre pour l’aération et pour laisser entrer les chats qui avaient pour mission de lutter contre la prolifération des souris et autres rongeurs.
Les Igoudar sont également dotés d’une mosquée et d’une citerne d’eau. Si ces greniers ont joué jadis un rôle important dans la vie des berbères de la région, ils sont devenus actuellement des vestiges et des symboles, en harmonie avec leur environnement primaire. Plusieurs voix s’élèvent pour réclamer leur rénovation et leur intégration dans les circuits touristiques.
Le 14-5-2007 Par : Majda Saber DNCR à Agadir
Source: aujourd'hui.ma
Dernière édition par Tanirt le Mer 4 Juin - 16:46, édité 1 fois | |
| | | Tanirt Admin
Messages : 737 Date d'inscription : 16/05/2008 Localisation : France
| Sujet: Re: Architecture: les Igoudar( greniers- citadelles) amazigh Sam 24 Mai - 20:15 | |
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| | | Tanirt Admin
Messages : 737 Date d'inscription : 16/05/2008 Localisation : France
| Sujet: Re: Architecture: les Igoudar( greniers- citadelles) amazigh Mer 4 Juin - 16:30 | |
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«Portes du sud marocain» de Salima Naji
Par Abdelaziz Mouride | LE MATIN
A la lecture de ces pages, et surtout à la vue des centaines de superbes photos qui émaillent les textes, on ne regardera plus les portes des casbahs, des villages et autres douars du sud marocain avec la même indifférence, la même inadvertance, le même œil distrait et nonchalant que par le passé.
Grâce à l'objectif de Salima Naji qui leur donne une âme, les portes ouvragées des maisons traditionnelles du pays berbère prennent une signification tout autre que celle que l'usage routinier et machinal a fini par leur conférer. Des œuvres d'art, des pièces du patrimoine culturel du pays.
Il faut lire avec beaucoup d'attention ce fragment de texte de Saint-Exupéry qui vient à propos, et auquel l'auteur se réfère, pour mettre en garde contre les effets corrosifs de l'ignorance ou simplement de la routine, sur la valeur des choses : «Certes est rayonnant ce village, Certes est pathétique cette maison du village. Mais la nouvelle génération si elle occupe des maisons dont elle ne sait rien sinon l'usage, que fera-t-elle dans ce désert? Car de même que pour leur permettre de tirer leur plaisir d'un instrument à cordes, il te faut à tes héritiers enseigner l'art de la musique, de même il te faut pour qu'il soient des hommes qui éprouvent des sentiments d'hommes, leur enseigner à lire sous le disparate des choses les visages de ta maison, de ton domaine et de ton empire.»
«Faute de quoi la génération nouvelle campera en barbare dans la ville qu'elle t'aura prise. Et quelle joie des barbares tireraient-ils de tes trésors? Ils ne savent point s'en servir n'ayant point la clef de ton langage».
«Les visages de ton empire» voilà ce que ce livre nous permet de découvrir «sous le disparate des choses», il nous donne dans la foulée, «la clef du langage» d'une civilisation berbère qui peuple le sud marocain entre chaîne montagneuse du Grand Atlas et le désert saharien.
Objet utilitaire qui protège l'intimité familiale des indiscrétions extérieures, bouclier dissuasif d'intrus mal intentionné, la porte est également et -peut-être surtout- un objet d'ornementation qui ajoute à la maison son complément de charme, un supplément d'âme. La porte renvoie également à la place sociale, à la richesse des occupants de la maison. C'est un objet d'ostentation, une sorte de mise en garde d'une éventuelle méprise à l'égard des gens qui se trouve derrière.
Au-delà, les portes disent tout sur les arts, les perceptions esthétiques, le rapport à la surface ornementale qui peuplent l'imagination des artistes et le goût des usagers. Elles renseignent de la même façon sur les croyances, la culture des populations du sud. Tout cela à travers la majesté d'une porte de mosquée dont l'aspect imposant contraste avec l'humilité et la sobriété d'une porte de maison.
Derrière la fabrication d'une porte, il y a bien sûr un ébéniste, mais aussi un artiste décorateur, puis un forgeron, un serrurier et enfin un maître maçon à défaut d'un architecte. Voilà ce que nous révèle ce livre à travers les portes du Sud «sous le disparate des choses».
Naji est architecte et anthropologue
Depuis les toutes premières réalisations, la démarche s'inscrit dans une volonté de collaboration avec les artisans locaux. Conformément aux enseignements de l'architecte égyptien Hassan Fathy, elle les fait intervenir en leur rendant leur place dans une architecture qui reste cependant contemporaine.
Après avoir arpenté les vallées présahariennes pendant près de dix ans, pour rendre compte des traditions artistiques des Kasbas du Sud marocain, elle a consacré plusieurs années de recherches aux greniers-citadelles du Maroc. Elle a interrogé la vitalité des pratiques conservatoires en privilégiant les formes construites, le grenier communautaire qui a le plus souvent bénéficié de la solidité d'un matériau - la pierre - sans négliger cependant les autres patrimoines tangibles et intangibles, dont les traditions transmises oralement.
Parallèlement à ces recherches, elle essaie d'organiser la survie de certaines citadelles véritablement menacées et pas seulement par le phénomène classique de «modernisation» ; elle s'investit ainsi depuis plusieurs années dans des actions concrètes de sauvetage ou de développement culturel. Elle a reçu le Prix Jeunes Architectes, de la Fondation EDF en juin 2004, ce qui lui a permis de poursuivre ces revitalisations en profondeur.
Docteur en anthropologie (École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris), diplômée du Laboratoire de Troisième cycle Arts, Esthétiques Sciences et Technologies de l'Image de Paris VIII, plasticienne, elle est l'auteur de plusieurs ouvrages de référence sur les architectures vernaculaires du Sud marocain. Experte, elle a participé à plusieurs jurys internationaux. Dans le cadre d'une sensibilisation au Maroc, elle a organisé (commissaire et scénographe) l'exposition itinérante «Architecture des oasis, vitalité d'un patrimoine en danger».
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| | | itrinit Modérateur
Messages : 441 Date d'inscription : 18/05/2008 Localisation : Agadir
| Sujet: Re: Architecture: les Igoudar( greniers- citadelles) amazigh Sam 7 Juin - 9:59 | |
| tanmmirt nm a ultma Tanirt f issisfiwn ad lli yagh tfkit f IGOUDAR gh Souss. arn gis nttakwz tagherma n Imazighn. ar gigh itghama igh anttannay igoudar negh ar khellun yan s yan. idrus mad sul ighaman.
tanmirt nm | |
| | | amawas
Messages : 28 Date d'inscription : 25/06/2008
| Sujet: Re: Architecture: les Igoudar( greniers- citadelles) amazigh Mar 30 Sep - 16:36 | |
| azul tanirt "un témoignage vivant d’un patrimoine architectural de grande valeur. Ces greniers qui ont résisté à l’érosion du facteur temps et qui ont su s’adapter à leur environnement .... " résister jusqu'à quand a ultma? rad bidden gh mnid n wadû d unzar d tafukt ar manag, ighttgisn urniwi rad khllun, nighd isyad khwlan. awa ayhdu rbbi ayt lwizara. tanmirt nm, ha boujour nm | |
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