Deux mille huit, année de tout les dangers, cuvée de toutes les surprises.Soeur Emmanuelle a été surprise au bout de ses 99 ans par ce millésime qui s’achève en queue de poisson dans un cul de sac financièrement catastrophique. Qui de nous n’a pas souffert, économiquement parlant, au cours de ces trois derniers mois de cette année 2008.Les gens sont obnubilés, assommés par tant de mauvaises nouvelles économiques les unes plus alarmantes que les autres. Ils n’osent pas souscrire à cette idée que le monde capitaliste a atteint ses limites et que les humains ont mangé leur pain blanc. Toute chose a une fin, ce vieil adage est toujours d’actualité. Un beau matin d’octobre 2008 le monde s’est réveillé sur la tête en apprenant que le système s’est écroulé .Au moyen-âge la théologie réglait l’ordre mondial, aujourd’hui ou tout du moins, jusqu'à il y a quelques mois, le capitalisme était la religion favorite du genre humain. Voyons ! Fini les crédits de toute nature, fini les emplettes à tout va, les participations et autres intéressements, les cartes de crédits, en veux tu en voilà, toutes les belles choses ont une fin. Toutes les sociétés, tous les gros groupes, les grosses compagnies bancaires crient haut et fort à qui veux les entendre : « help, sauvez-nous de la descente aux enfers », les grands de ce monde accourent en leur tendant la perche pour les repêcher de la banqueroute, Ah ! Les pauvres.
Je le sens, nous allons endurer des jours, voire des années, de misères, de privations en tous genres. Adieu les portables derniers cris, les belles allemandes, les fringues grandes marques. Bonjour la disette. Adieu les sorties nocturnes, les restaurants, les cinémas et autres distractions habituels, bonsoir les nuits longues d’hiver éclairées par une bougie. J’en suis sûr, nous allons, désormais, nous contenter du pain noir. Autrement dit, on est foutus, les gars. Préparer vous à la pénurie, au manque et à la rareté. Bonne Année2009 et au plaisir de ne plus te revoir 2008.