Fumée
Dédié à Mostafa
Je te sais sûr qui souffres tant ami
Noyé dans l'inouïe âpre amertume
Car déçu voire par l'ultime recours
Percé de trous partout tel un tamis
Aisé t'est l'enfer frère lésé assume
Verni ton coeur est ultime secours
Passe homme digne éphémère fumée
Ici-bas qui n'offre hélas que ce qu'il a
Parmi ombres farouches dont tu es las
Où quête est vaine illusion parfumée
Nous subissons ami admets-le la farce
A l'unisson remercions ô Rimbaud le sage
Que ni le cran ni l'ire ni le délire ni la rage
Pourraient nous consoler de la vie garce
On t'a promis d'être promu au rang des élus
Toi le parfait qui n'es pas fait pour sale destin
On t'a trahi et t'a banni du gratin et du festin
Te voilà las là pris à la guigne la teigne la glu
Mais te voilà à l'insu d'envie épris de la vie
Sache que chaque minute qui passe te ravit
Ce tout petit bonheur qui n'a besoin de rien
Plume feuille mots ton coeur voué au Bien
Zalhoud