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Messages : 184 Date d'inscription : 14/09/2008 Localisation : france
Sujet: Tongs et bitumes Mar 29 Juin - 18:36
Quand on décide de voyager, par la route, pour passer les congés annuels au Maroc, un jour ou l’autre, se pose cette question inéluctable : « vais-je atteindre, moi et ma petite famille, les côtes marocaines sain et sauf ? » On se prépare depuis des mois pour que le voyage se passe dans les meilleures circonstances. L’expérience aidant, On est constamment sur ses gardes, on a peur de tout, On se méfie de tout, on a une phobie perpétuelle de la panne du véhicule, ça devient de plus en plus rare, mais, sait-on jamais. La perte de sa carte de crédit. L’oubli d’un des mioches sur une aire de repos. Vous avez bien lu. Non, on n’est pas des européens qui font du haut de gamme en voyage et en organisation. Chez nous y en a même qui ont laissé choir leur femme sur le gazon pour finir la sieste .Il a fallu se taper quatre cent bornes pour s’apercevoir que Mme hadja ne fait plus partie du voyage.
Quelle tourmente ! Aussi, Le souci de croiser sur son chemin le mauvais Pompiste qui vous fait le plein de carburant, ce renégat, ce tricheur des temps modernes. A-t-il vraiment mis la dernière goutte de Mazout ? On soupçonne les gendarmes qui nous contrôlent, sont t-ils de vrai argousins. Combien de marocains, filoutés par de faux cognes débarqués fraichement d’Amérique latine, ont fait demi-tour pour passer les congés sur un balcon de deux mètres carrés. Au mieux, ils chaussent des tongs pour rejoindre Paris plage dans l’espoir de se dorer l’épiderme, si l’astre rare veuille étaler ses rayons sur Paris. Nous fuyons le chat noir de la voisine. Ce vilain mistigri, qui, pourrait nous porter malheur en se métamorphosant en une minuscule pointe en acier couchée sur le bitume et qui finit par nous exploser un pneu, sale minou ! On a la venette du cousin et de la cousine ; au cas où ceux-ci nous jettent un sort (SHIRI- Miri) par jalousie. Les marabouts africains, on en trouve urbi et orbi.
En définitive, le principe de précaution étant adopté, on prend le large en faisant confiance à la providence. En arrivant en Espagne notre vigilance s’accentue, se décuple. Les espagnoles sont avec nous d’une aménité (sic). Nous aussi, il faut dire que nous ne sommes pas malléables, on est d’une délicatesse avec les ibériques ! Non, c’est véridique, on est l’élément transitoire qui rempli davantage les caisses vides de l’état espagnole, surtout en ces temps de crises. Quoi qu’il en soit, nous agissons, tous les ans, sur le prix de la tasse de café colombienne en Espagne, rien que ça, rendez-vous compte, nous avons réussi nous les hommes, je ne parle pas des femmes, en générale; elles pioncent lors de cette opération, nous avons contribué, dis-je, à enrichir les « Farques » qui nous fourguent ce café. Ah quel plaisir !quand tu te présentes à deux heures du matin devant un barman avec ta gueule d’enfariné et tu lui crie à plein poumon : « Olé,hombré,una café solo »
Quelques heures se sont écoulées, nous voici arrivés au sud de l’Espagne. Ah te revoilà ma chérie, Algesiras, ma princesse Andalouse. Algesiras : tu as changé depuis notre triste séparation l’année dernière .Oui, je t’ai trompé avec ma maitresse France, et j’ai peur de récidiver, une fois de plus, Pontia la déesse marine m’incite à prendre le large en sa compagnie, et la pensée de l’enlacer me rend farfelu.
Sur le pont du ferry, je me sens délesté de mon stress, on dirait qu’il resté sur le quai ligoté par ma princesse ibère. J’ai l’impression que je plane comme un Albatros, volailles d’ailleurs. Appuyé contre la rambarde, l’air marin balayant mes cheveux, je joue à l’amant de (rose). Je recule, le pas effectué en arrière a achevé mon réveil. J’ai toujours eu une sacrée prémonition envers le rêve. J’adore rêvasser, ça me stimule et me radoucit la vie.
Là-bas, au loin, Tanger me fait de grands signes, quelle image ! Un tableau de Paul Cézanne, la baie de l’Estaque. Tanger, cette prêtresse amazighe, qui ne dort jamais. Elle est le méli-mélo de la saleté et de la propreté, de la laideur et de la beauté. Tanger qui m’ensorcèle pour me rendre esclave. Je me libère, je traverse le détroit pour l’oublier, rien n’y fait. Me revoilà de retour.je suis épris, entiché à tout ce qui est amazigh. Tin gis: As-tu préparé pour moi le thé; à la menthe marocaine (Atay), tu es la seule, qui possède la recette, je vais pouvoir délier les cordons de ma bourse. Allez Un thé, Un.
A la sortie de Tanger, On s’engage sur l’autoroute, le soleil glisse et vient se prélasser sur l’océan derrière nous en parsemant comme une trainée de poudre couleur pourpre sur les alentours de gueznaia, ce qui nous fait prendre conscience qu’on a réellement changé de continent.
Sur cette autoroute obscure et déserte, un climat tempéré incomparable règne en maitre. Ce climat génère en nous une sensation de paix, on s’enfile, malgré nous, un caractère placide. On dépose ce caractère parisien qui consiste à chercher des poux à tout le monde. Monde, que d’ailleurs ,nous n’allons pas tarder à retrouver dés la première sortie à une aire de repos.
Comment peut-on être aussi crasseux à ce point ? Le gérant de la station service, où je me suis arrêté, est vraiment un boueux. Les toilettes, si on peut leur attribuer ce nom, sont sordides, dégoûtantes, dégueulasses. Je reprends mon caractère, dont je vous ai parlé auparavant. La dame qui est censée surveiller les lieux, m’a proposé de lui acheter une savonnette, j’ai hoché ma tête en lui répondant avec gentillesse : « comment voulez-vous, Madame, que j’utilise la savonnette, étant donné qu’une carence d’eau est flagrante dans ces lieux ? » j’ai fini par lui acheter sa savonnette à défaut de lui passer un savon. Vous me diriez elle n’était pour rien, Mskina! Je quitte les lieux, en me dirigent vers mon véhicule, j’ai été attaqué par un essaim sauvage qui logeait dans une poubelle, j’ai tout laissé tomber et je me suis enfui .Enfermé à l’intérieur de mon véhicule, je me suis senti, soudainement, en paix. Mon cœur battait encore la chamade lorsqu’une pensée me traversa l’esprit : « c’est bien fait pour moi, ça m’apprendra à ne pas user de mon arrogance envers le gérant, les abeilles sont ses anges gardiennes ».
En remettant ma ceinture de sécurité, je vois une personne s’avancer vers moi. Elle me fait signe de baisser ma vitre, je m’exécute. Cette personne, en fait, me proposait une chambre dans un Hôtel à la sortie prochaine. Je lui ai demandé le nom de l’hôtel, il m’a rétorqué avec dédain : « Hôtel California » je n’ai pas pu m’empêcher de lui faire un grand sourire tout en démarrant le moteur de ma voiture.
En prenant la chicane qui mène vers l’Autoroute, sur les ondes d’une station locale j’écoutais les Eagles qui chantaient (Hôtel California). Je roule, je suis sain et sauf, les étoiles sont plus prés de moi, bientôt je vais arriver chez moi. J’écoute toujours les Eagles. Je vous souhaite à tous de bonnes vacances.
Invité Invité
Sujet: Re: Tongs et bitumes Jeu 1 Juil - 2:03
Salut Yufafgan Très bbonnes vacances! Agréable retour au bercail! Ida n Eagles;gnn gis Lhaj mohamed Albnsir !!! Tanmmirt Gwmak Zalhoud
gar afgan
Messages : 184 Date d'inscription : 14/09/2008 Localisation : france
Sujet: Re: Tongs et bitumes Jeu 1 Juil - 21:31
Zalhoud a écrit:
Ida n Eagles;gnn gis Lhaj mohamed Albnsir !!! Tanmmirt
Salut l'ami zalhoud,
Merci pour le travail colossale que tu fais sur le site.Pour Albnsir,ar tayyaD,igh t inna rbbi.