L'Arganier Bleu

Elle n’a envie de rien. Assise sur ce banc en terre glaise que son père lui avait construit pour qu’elle puisse faire ses devoirs, sous cet arganier géant. En Juin, le soleil règne en maître en ces lieux, brûlant tout, rendant le paysage lugubrement sinistre. Là-bas, plus loin, au-delà des fermes peuplées d’orangers, se trouve la ville de Taroudant et le lycée Mohamed V. Elle a une envie folle qui lui taraude l’esprit, celle de voir son amie revenir. Installée comme une statue à l’ombre de l’antique arganier, un calme abyssal rôde et s’étale sur le patelin, consulte sa montre. « Treize heures…les aiguilles sont mollasses…Tanit qui ne montre pas son bout de nez. Que fait-elle la paresseuse ? » La soif de voir son amie rappliquée de Taroudant, devient insoutenable.

Elles se sont séparées à l’aurore, Tanit est partie chercher les résultats du baccalauréat au Lycée. Juba n’avait pas le courage d’affronter son destin et faisait porter le fardeau et la besogne à son amie : « Vas-y toi…tu es une aguerrie…une battante…Si moi je découvre les résultats, dans les deux cas, tu le sais, je perdrai connaissance et je deviendrai la risée de Talmaqqlat (Place, célèbre, au centre de Taroudant).

Dans quelques heures à peine, le soleil disparaitra brutalement derrière Taroudant et prendra la direction d’Agadir pour finir sa plongée dans l’Océan. Mille pensées lui torturent l’esprit, et elle se disait en jetant un coup d’œil au feuillu : « Le jour où j’aurai mon baccalauréat, toi mon arganier, tu deviendras tout bleu, un Arganier bleu, quoi ! ».Que d’espoirs, combien de rêves, quantités de projets avait- elles échafaudées ensemble si leurs noms s’affichaient sur ce tableau noir situé à côté du portrait d’Al Mokhtar Soussi. Le rêve de quitter l’internat de ce Lycée pour aller rejoindre le militantisme Amazigh à l’université Ibn Zohr.Le désir de Partager un appartement avec plusieurs copines au centre de (la ville nouvelle) à Agadir. Le souhait d’épaissir les rangs du mouvement culturel Amazigh, tant d’ambitions qu’elles avaient nourries.

Le Taxi s’arrête, Juba ne bouge point, le regard fixe sur Tanit qui s’approche de L’arganier. Tanit s’arrête en face de son amie, la contemple et lui crie au visage : « Lève- toi, ton arganier est tout bleu… »

L'arganier de Juba est devenu bleu:ça y est,tous les rêves peuvent se concrétiser!...Comme ce texte merveilleux me rappelle les rêves de jeunesse dont le bac était la clé!...Je crois que Juba réalisera ses rêves car ils sont légitimes.Partager un appartement avec ses copines à la Ville Nouvelle,ça c'est un peu cher quand même!Je crois qu'elle habitera dans un des quartiers près de la fac comme Dakhla,Massira,Qods,des trucs comme ça!
Ton texte a réveillé en moi beaucoup de souvenirs car mes origines paysannes sont justement là où se déroule l'action de ton récit. Je connais tous les noms propres que tu as utilisés, ils me sont si familiers, faisant partie de mon enfance. Je te remercie donc pour ce choix du lieu qui me fait personnellement plaisir...Et à Juba, j'ai envie de dire: Sois la bienvenue à Agadir, oultma! Si tu aimes le théâtre en langue amazighe,viens voir ma pièce"Usan n Tmuzgha"! Nous la présennterons à l'institut français d'Agadir au mois d'aout!
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Merci beaucoup Mostafa pour ce que tu as écrit.comment dire...mince tu es d'une gentillesse,tu aimes ce que j'ecris.Sache que la réciproque est vraie.Le mois d'aout,j'irai(incha allah)voir ta pièce(Ussan n'tmuzgha).Juba est l'héroine de mon récit, qui est, lui,fictif de pied en cap.Taroudant est une ville que je connais trés bien,le lycée mohamedV aussi.c'est une longue histoire.Quoi qu'il en soi,cette contrée est magnifique et ces habitants sont d'une gentilleeeeeesse.Salut.

Tu seras le bienvenu, cher ami et ce sera l'occasion de nous connaître.Tu n'as qu'à te présenter en disant: je suis l'auteur du texte" l'arganier bleu"!...Moi, tu me reconnaîtras facilement: je suis petit, gros, ventru, bavard! Et si tu ne trouves pas, demande où se trouve le metteur en scène de cette sacrée pièce!!!
:fleur: :fleur: :fleur:

Mostafa a écrit:

Moi, tu me reconnaîtras facilement: je suis petit, gros, ventru, bavard!

Avec des sobriquets aussi brillantissimo que ceux que tu t'es offerts,sois sûr que je te trouverai.Merci beaucoup.

Citation :

Gar afgan a écrit:
Avec des sobriquets aussi brillantissimo que ceux que tu t'es offerts,sois sûr que je te trouverai.Merci beaucoup

:alvas:
Et toi tu t'es attribué quels sobriquets pour que tu sois vite repérable par Mostafa?? :alvas:
Tu dois en avoir à la pelle j'en suis sûre :alvas: :alvas: :

Chère Tanirt, notre ami n'a pas besoin de sobriquet puisqu'il n'est pas venu voir ma pièce!Je suis déçu,fâché,triste et énervé!

Mostafa a écrit:

Chère Tanirt, notre ami n'a pas besoin de sobriquet puisqu'il n'est pas venu voir ma pièce!Je suis déçu,fâché,triste et énervé!

Bonjour Mostafa,

Je suis vraiment désolé de t'avoir mis dans tous tes états, je regrette sincèrement de ne pas être dans les temps au Maroc, plus précisément à Agadir, pour voir la pièce. Je suis rentré le 1er août, à Casablanca et je n'ai pas eu l'opportunité d'aller au-delà pour des raisons que je ne peux expliquer sur cette page. Je réitère mes regrets et je te demande d'être indulgent, et, si Allah nous prête longue vie nous nous rencontrerons sûrement.Vas-y je t'ai laissé mon numéro de portable ou tu pourra me joindre.

Bon Ramadan à tous.

Ne sois pas triste,mon cher!Je plaisantais avec Tanirt,c'est tout.Je comprends que tu n'aies pu venir,il n'y a pas de problème,ça va!Merci pour le numéro de téléphone!