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 Mohamed Chafik par Le Matin DZ/liberté

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MessageSujet: Mohamed Chafik par Le Matin DZ/liberté   Mohamed Chafik par Le Matin DZ/liberté Icon_minitimeMar 2 Aoû - 10:20

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Mohamed Chafik :
homme de pensée et de combat berbère

Par Le Matin DZ/liberté | 01/08/2011


Pays amazighophone, le Maroc vient de reconnaître le berbère comme langue officielle. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les liens entre les militants algériens et marocains ne sont pas denses. Les constructions nationales, neuves et fragiles, sont une des explications de ce cloisonnement entre sociétés civiles. Un homme de la trempe de Mohamed Chafik, l’équivalent d’un Mouloud Mammeri, demeure en Algérie un illustre inconnu en dehors de quelques cercles d’initiés. Nous proposons de vous le faire découvrir à travers un bref aperçu de son parcours.

Né le 17 septembre 1926 à Ayth Sadden, prés de Fès, dans le Moyen-Atlas, Mohamed Chafik a fréquenté le célèbre collège franco-berbère d’Azrou. En 1944, il participa aux grèves qui accompagnèrent la publication du Manifeste de l’Istiqlal et entendait déjà sauvegarder la singularité de sa culture ancestrale. Contrairement à la quasi-totalité de ses condisciples, il refusa de poursuivre une carrière militaire. Il rejetait de toutes ses forces la division des tâches au Maroc où les Berbères, par l’entremise d’Azrou, servaient de bras séculier au Makhzen et de chair à canon.
Mohammed Chafik a obtenu un diplôme en langue arabe, un certificat en langue amazighe, une licence en histoire et un diplôme professionnel en inspection pédagogique. Il ne cessa depuis de mener une carrière institutionnelle et de prendre des positions dissonantes pour la défense et la promotion du berbère.

Un hussard noir au Royaume
Au début de sa carrière professionnelle, il a travaillé comme enseignant du primaire dans la région de Demnat. En cette qualité, il s’est intéressé à la scolarisation de la fille issue du monde rural en établissant les premières classes dans le village Taysa en 1955. Il a enseigné aussi à l’Institut des filles musulmanes à Fès.
À l’indépendance, il est affecté en tant qu’inspecteur de l’enseignement primaire dans différentes villes marocaines avant d’être promu inspecteur régional en 1959, puis inspecteur général de l’enseignement primaire en 1963. En 1967, il est devenu inspecteur principal, coordinateur d’histoire et de géographie. Tel un hussard noir de la République en France qui a épousé son métier d’enseignant comme un sacerdoce pour arracher les enfants à l’église et les mettre à l’école gratuite et obligatoire, Chafik voulait à la fois un enseignement public de qualité et de lutte forcenée contre l’analphabétisme. Il sait que l’on ne combat les ténèbres que par l’acquisition du savoir et l’accès aux connaissances multiples et variées. La fille marocaine doit être la première à bénéficier des “Lumières”. Comme Germaine Tillion, dans son constat sur la femme musulmane à travers une large observation débutée dans les Aurès, il croit que la marginalisation de la gent féminine condamne la société à la clochardisation.
Durant sa longue carrière, Mohamed Chafik a enseigné l’arabe, le français, l’histoire, la traduction, les sciences de l’éducation, la psychopédagogie. En 1970, Mohamed Chafik a occupé le poste de secrétaire d’État chargé de l’Enseignement secondaire, technique, supérieur et de la Formation des cadres. Il a gardé le même titre dans le gouvernement formé en août 1971. Du 13 avril au 19 novembre de la même année, il est chargé de mission auprès du Cabinet royal puis de 1976 à 1982, il dirigea en parallèle le collège royal. C’est durant cette période qu’il lance une réflexion célèbre sur la nécessité de l’enseignement et de l’apprentissage du berbère pour l’ensemble des Marocains, soit l’année 1979.

Un engagement de cœur et de raison
Le 25 novembre 1980, il entre à l’Académie royale où il prononce, devant un parterre médusé par tant d’audace, une allocution sur l’identité amazighe. Dix ans après, le premier tome du dictionnaire arabe/tamazight en trois volumes est paru. Un ouvrage remarquable, ébauchant un dictionnaire panberbère. Cette production, qui a nécessité des années de travail, est devenue une référence qui fait autorité.

Il se consacra également à écrire de nombreux articles dans le domaine amazigh, dont l’un des plus connus est la démonstration, par le croisement de plusieurs disciplines scientifiques (histoire, anthropologie et linguistique), que le mot “Ahram” (pyramide) vient du tamazight “Ighrem”. Il se lança également, par échange épistolaire, dans un dialogue public, avec l’islamiste radical, cheikh Abdeslam Yacine qui, comme lui, est issu du corps enseignant et fait partie de la même génération. Il considère qu’il y a dans l’islam une partie des solutions à la question amazighe. Ce ne sont pas les Ottomans et les Perses qui le contrediront. Le 1er mars 2000, il initie Le Manifeste berbère, signé par 228 autres intellectuels, action qui va déboucher, l’année suivante, sur la création de l’Ircam (Institut royal de culture amazighe).
Unanimement respecté et figure emblématique pour l’ensemble des militants, il accepta de présider bénévolement, durant deux ans (2001/2003), le nouvel institut – le premier du genre - afin de réaliser le consensus autour de cet instrument qu’il considère comme décisif, notamment pour la standardisation du tamazight à partir des trois principaux parlers du Maroc. Il croit aussi que quelle que soit la vitalité d’une langue, son délaissement par l’État la condamne à la disparition. C’est un miracle que le berbère ait survécu jusque-là, constat également établi au XIXe siècle par Ernest Renan, fort impressionné par ce phénomène inédit de résistance linguistique. D’où la double utilité de l’Ircam : standardiser et préparer la langue à son opérabilité institutionnelle par l’officialisation.

Lors du débat sur la graphie à adopter pour la transcription de tamazight, il se prononça pour le tifinagh. Ces derniers temps, il sortit de son silence dû à la retraite pour interpeller par une lettre ouverte la Commission consultative de révision de la Constitution afin d’exiger l’officialisation de tamazight (publiée dans la revue Tel Quel, le 20 mars 2011, soit onze jours après le discours du roi) et, le 20 avril 2011, comme en écho à “Tafsut n Imazighène” de Kabylie, il signe un texte avec 14 cadres du Mouvement amazigh de toutes les régions intitulé“Appel Timmouzgha pour la démocratie”. Il a eu presque totalement gain de cause pour cet ultime engagement si la première mouture de la nouvelle Constitution n’avait pas été révisée sous les coups de boutoir des Islamistes du PJD et des arabistes de l’Istiqlal. Celle-ci stipulait que “l’arabe et tamazight sont les deux langues officielles du Maroc”. La version définitive imposa quelque nuance, mais ne remet pas en cause le caractère officiel de la langue berbère. L’article 5 de la Constitution adoptée le 1er juillet dernier est ainsi écrit : “L’arabe demeure la langue officielle de l’État. L’État œuvre à la protection et au développement de la langue arabe, ainsi qu’à la promotion de son utilisation. De même, tamazight constitue une langue officielle de l’État, en tant que patrimoine commun à tous les Marocains sans exception. Une loi organique définit le processus de mise en œuvre du caractère officiel de cette langue, ainsi que les modalités de son intégration dans l’enseignement et aux domaines prioritaires de la vie publique, et ce afin de lui permettre de remplir à terme sa fonction de langue officielle".

Le couronnement d’un long combat
Avec d’autres personnalités, il dénonce vigoureusement cette reculade, interprétée comme un examen probatoire et signe d’une hostilité persistante. Mohamed Chafik s’appuie désormais sur un mouvement à base populaire qui s’est élargi au-delà des cercles intellectuels des années de braise. À cette époque, avec une poignée de militants, notamment le regretté Ali Sidqi Azaykou*, il a été l’une des chevilles ouvrières dans l’éveil des consciences et de la renaissance du fait amazigh. Aujourd’hui, il a le triomphe prudent, persuadé que les chemins de traverse ne sont pas encore définitivement balisés. Il incite à intensifier les relations pan berbères pour réussir à faire définitivement sortir la civilisation, la culture et la langue amazighes des marges de l’histoire. Il sait que dans cette confrontation incessante, la pédagogie doit prévaloir sur l’idéologie afin de vaincre les démons de la démagogie. Tout le long de son parcours, il en a montré la voie. Erudit, il est ouvert sur l’autre et place la dignité et la liberté humaines au cœur de tout projet transcendant. Ainsi fait-il partie du Conseil consultatif des droits de l’homme.

Aussi modeste et discret que l’était Mouloud Mammeri, Mohamed Chafik est le chantre et le héraut du combat amazigh au Maroc, lutte qu’il a menée avec une pensée féconde et une production intellectuelle de qualité. Et surtout beaucoup de finesse dans la forme et de fermeté sur le fond. Mohamed Chafik est une main de fer dans un gant de velours. Jamais opportuniste, il a, cependant, le sens des opportunités en faveur de la cause qu’il a toujours défendue. Homme de culture et d’engagement, il a fait l’objet d’une biographie écrite par Lahoucine Bouyaakoubi : Mohamed Chafik, l’homme de l’unanimité, parcours d’une figure emblématique de la revendication berbère au Maroc (Editions IDGL 2007. Rabat. Publication : Association Tamaynut), livre préfacé par Benjamin Stora. Aux observateurs qui sont interloqués qu’il soit si respecté des militants de la cause amazighe et d’avoir été proche du centre de décision, il répond qu’il a toujours refusé les privilèges et le protocole. Concentrant son énergie sur les questions pédagogiques dans les fonctions qu’il a occupées, Chafik a toujours gardé le drapeau de l’amazighité déployé, et ce quels que soient les postes et les circonstances. Voilà le secret de l’admiration que lui vouent des générations de militants. L’année 2002, il reçoit le Grand prix Prince Claus des Pays-Bas pour la culture et le développement.

Tewfik Melloul
*Avec Mohamed Chafik, Ali Sidki Azaykou fonde en 1979 l’association Amazighe. En 1981, ce dernier publie, dans la revue de l’association, un article en arabe défendant l'importance du fait berbère dans l'histoire du Maroc. Devenant le premier intellectuel à remettre en cause l'historiographie officielle marocaine, il est arrêté et condamné en 1982 pour “atteinte à la sûreté de l'État” et passe un an au pénitencier de Rabat. Il est décédé le 10 septembre 2004.
Quelques ouvrages et écrits de Mohamed Chafik :
- Pensées sous-développées, 1972, Librairie-papeterie des écoles, Rabat.
- Ce que dit le muezzin, 1974, Librairie-papeterie des écoles, Rabat.
- Aperçu sur trente-trois siècles d’histoire des Amazighs, 1989, Alkalam, Mohammedia.
- Dictionnaire bilingue : arabe-amazigh, tome 1 (1990), tome 2 (1996), tome 3 (1999), Publications de l’Académie marocaine.
- Quarante-quatre leçons en langue amazighe, 1991, Édition arabo-africaine, Rabat.
- Le dialecte marocain : un domaine de contact entre l’amazigh et l’arabe, 1999, publication de l’Académie marocaine, Rabat.
- La langue tamazight et sa structure linguistique, 2000, Le Fennec, Rabat.
- Pour un Maghreb d'abord maghrébin, 2000, Centre Tarik Ibn Zyad, Rabat.

http://www.lematindz.net/news/4946-mohamed-chafik-homme-de-pensee-et-de-combat-berbere.html
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Portrait

MOHAMMED CHAFIK

Homme de lettres et libre penseur, Mohamed Chafik affiche une marocanité empreinte de diversité culturelle. Fervent défenseur de la berbérité, il refuse la mort de cette langue millénaire.
Un Marocain à la croisée des cultures

Académicien, ancien directeur du Collège Royal, fervent défenseur de la berbérité, membre fondateur de l’OMDH, inspecteur principal à la retraite, ancien instituteur... Mohammed Chafik collectionne les fonctions et affiche un pragmatisme à toute épreuve. Esprit libre et moderne à cheval entre le Protectorat français et une indépendance marocaine marquée par une nouvelle identité défaillante, il se souvient précisément de cette période agitée, de cette histoire souvent négligée par nos manuels scolaires. Avec un langage châtié et une logique implacable, l’homme de lettres et d’esprit nous transporte dans une époque où les Français occupaient le Royaume.
C’est dans cette période trouble de l’histoire qu’est né Moammed Chafik à Béni Ait Sadden, village perdu de l’Atlas. Issu d’une riche famille d’agriculteurs, il baigne très tôt dans une culture patriarcale et fortement dévote. Bercé par une tendre grand-mère mystique, l’enfant se sent très tôt profondément musulman. Une foi que ne renforceront pas ses deux années au Msid. L’homme ne cessera de condamner la pédagogie répressive de ce genre d’enseignement dogmatique. Il lui faudra attendre son arrivée à l’école franco-marocaine à l’âge de 8 ans pour entreprendre une vraie scolarité, encouragé par son oncle qui ne cessait de répéter : "Nous avons toujours été des hommes de baroud. Aujourd’hui le baroud c’est l’instruction ". Le petit Mohammed apprend alors le français et prend conscience de ce qu’il nomme: "La troisième de mes dimensions socio-culturelles : ma marocanité".

Une marocanité qui ne cessera alors de l’animer, surtout après son passage au collège berbère d’Azrou. Là, il est fortement influencé par le patriote My Ahmed Zemmouri, l’un des signataires du Manifeste de l’Indépendance, à l’époque enseignant et maître d’internat. Ce dernier avait pour habitude de communiquer le soir aux collégiens un discours nationaliste qui insistait sur la nécessité de prendre d’abord les armes pour chasser le colonisateur. Dès lors, le jeune homme ne supporte plus les séquelles dues aux humiliations imposées par le Dahir Berbère. Un Dahir qui a fait de tous les Berbères des justiciables des tribunaux militaires français. Sans compter que toutes les régions berbérophones du pays étaient restées zones militaires durant le protectorat.

Pour avoir violé cette autorité, le jeune rebelle ne manque pas d’être emprisonné pendant 3 heures. Il avait refusé de saluer militairement un commandant français. Il refusait également de se laisser guider par les lois de l’administration coloniale. C’était l’époque où le Maréchal Lyautey voulait créer toute une hiérarchie sociale au Maroc en autorisant uniquement les enfants des familles de notables marocains issues des grandes villes à poursuivre des études. Une progéniture bourgeoise destinée à devenir des agents de l’autorité française.

Pour les élèves du Collège Berbère d’Azrou, on prévoyait des carrières militaires. Mais une fois son brevet décroché, son père s’oppose à son passage à l’école militaire. Pourtant, grâce aux interventions de M. Germain, surveillant général du collège, l’élève, encore trop jeune pour travailler, a la chance d’intégrer le lycée Moulay Youssef. Il ambitionnait des études de mathématiques. Mais un an avant son baccalauréat, éclatent les événements de janvier 1944 où des lycéens ont osé manifester. En brandissant le drapeau marocain pour la première fois, le jeune homme affiche clairement son nationalisme. Placé en garde à vue pendant une dizaine de jours, il est alors renvoyé de l’établissement avec interdiction de poursuivre ses études ou d’être engagé dans la fonction publique. Les noms des rebelles ont fait l’objet d’une liste distribuée à travers le pays. Certains de ses camarades moins chanceux ont également écopé d’un an de travaux forcés.
Le jeune Mohammed ne se laisse pas pour autant décourager. De retour au bercail, il entame des études par correspondance avec l’école nord-africaine d’Alger. Il sollicite également les services de Bisson, ancien directeur du collège d’Azrou, devenu inspecteur de l’enseignement primaire. Ce franc-maçon doté d’une grande humanité et d’une pédagogie exceptionnelle ne résiste pas à la volonté du jeune homme. Faisant fi de la liste, il le recrute en tant qu’instituteur suppléant et ne le déclare que quelques mois plus tard, après lui avoir permis de faire ses preuves. L’administration française est alors obligée de suspendre son ancien verdict. Cela n’empêche pas Bisson de sermonner, peu de temps après, le jeune "Watani", comme il aimait le nommer. Les propos de ce visionnaire sont encore inscrits dans la mémoire de Mohammed Chafik. Avec un ton théâtral, il nous les rapporte : " Écoutez mon enfant, vous voulez votre indépendance ? Et bien vous l’aurez. Peut-être dans 5, 6 ans, ou même dix ans. Pourquoi ? Car ça va dans le sens de l’histoire. Mais attention, les bourgeois vous feront tirer les marrons du feu. Ce que vous avez de mieux à faire, c’est d’instruire ces petits morveux que vous avez face à vous ".

Des paroles bien loin de tomber dans les oreilles d’un sourd. Muté dans divers patelins, notre homme n’a alors de cesse de communiquer à ses élèves le sens de la rigueur et de la discipline, sans pour autant sombrer dans une pédagogie castratrice. En 1951 il crée dans une petite école de Tissa deux classes supplémentaires, dont la première pour fillettes marocaines. Un exploit qui l’obligea souvent à forcer la main aux familles de paysans. En même temps, il se lance en autodidacte dans l’apprentissage de l’arabe littéraire et devient, après l’obtention de son diplôme, professeur d’arabe et de traduction.

C’est au collège des jeunes filles musulmanes à Fès qu’il enseigne pour la première fois en tant que professeur avant de réussir son concours d’inspecteur. Il entame alors une nouvelle carrière en tant qu’inspecteur de l’enseignement primaire et secondaire avant d’être nommé inspecteur principal au ministère. Il participe alors activement, en 1965, au rapport de réformes du ministre de l’Éducation nationale. Un retour au bilinguisme a fortement été suggéré, mais ce fut, sans compter avec les réticences des membres de l’Istiqlal, fortement opposés à la francophonie.

Suite aux évènements français de mai 68 qui avaient perturbé le paysage éducatif marocain, notre homme fut appelé par feu Hassan II au cabinet Royal. Il y rédige un premier rapport sur l’état des lieux de l’enseignement et par la suite entreprend une nouvelle recherche sur la valeur pédagogique de l’enseignement de l’école coranique. En dépit d’une conclusion dénonçant le bien-fondé d’une telle pédagogie, le Souverain décide de généraliser cet enseignement afin de lutter contre un communisme croissant. Cela ne l’empêchera pas de nommer plus tard notre homme à la direction du Collège royal et de soutenir, en 1980, son entrée à l’Académie du Royaume du Maroc, où il perturbe les esprits en faisant un premier discours sur la berbérité. Depuis, il n’aura de cesse de défendre cette culture inhérente à l’histoire du pays et pourtant lourdement négligée pour ne pas dire insultée après l’indépendance du pays.

Abla Ababou
Le Journal Hebdomadaire (Maroc)
N° 25 [vol. 2] Semaine du 07 au 13 juillet 2001
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